Trouver des investisseurs pour un projet est souvent la clé qui transforme une ambition en entreprise florissante. Dans un environnement où le financement est aussi stratégique que l’exécution, savoir à qui s’adresser, comment structurer son discours et quand frapper à la bonne porte peut faire toute la différence. Ce guide complet a été conçu pour vous aider à identifier les bonnes sources de financement, comprendre leurs attentes et préparer un dossier qui capte l’attention.
Pourquoi chercher des investisseurs pour un projet ?
Financer seul : une ambition souvent freinée par les réalités du terrain
Au début, nombreux sont les entrepreneurs qui misent sur leurs économies, un prêt bancaire ou le soutien de proches pour démarrer. Ce réflexe, bien que naturel, atteint vite ses limites. Pourquoi ? Parce qu’un projet ambitieux demande plus que des moyens limités ou des conditions bancaires rigides. L’autofinancement bride souvent la capacité à recruter, à innover ou à prendre de l’avance sur le marché. Quant aux banques, elles exigent des garanties solides, souvent impossibles à fournir à un stade précoce.
L’investissement externe : bien plus qu’un apport financier
Faire entrer un investisseur dans son projet, ce n’est pas seulement lever des fonds. C’est accéder à un effet de levier stratégique : l’argent vient avec un réseau, une expertise, une visibilité renforcée. Cela change la donne. Un investisseur crédible ouvre des portes, rassure d’autres partenaires et renforce la légitimité du projet auprès de futurs clients ou financeurs. Il agit comme un accélérateur global, pas uniquement comme un “chèque”.
Dilutif ou non-dilutif : comprendre la différence pour bien décider
Une erreur fréquente chez les porteurs de projets ? Confondre ou ignorer les deux grandes familles de financement : dilutif (ex : levée de fonds en capital) et non-dilutif (ex : prêts d’honneur, subventions, RBF).
Dans le premier cas, vous cédez une part du capital en échange d’un investissement : vous partagez la gouvernance, mais aussi les ambitions. Dans le second, vous conservez le contrôle, mais devez assurer un remboursement ou répondre à des critères précis.
Comprendre cette nuance est essentiel pour aligner votre stratégie de croissance avec vos objectifs de gouvernance.
Les différents types d’investisseurs à connaître
Les Business Angels : l’investissement humain avant tout
Les Business Angels sont souvent les premiers à croire en un projet. Ce sont des investisseurs individuels, généralement anciens entrepreneurs ou cadres dirigeants, qui investissent leur propre argent – avec des tickets allant de 10 000 € à 500 000 €, selon les cas. Mais leur apport ne se limite pas aux finances : ils s’impliquent, challengent, ouvrent leur carnet d’adresses.
Ce qu’ils attendent : une équipe engagée, une vision claire, et un scénario de sortie (exit) crédible sur 5 à 7 ans.
Où les trouver ? Via les clubs de Business Angels (France Angels, Femmes Business Angels), les événements pitch ou les plateformes comme Linkera, AngelSquare ou même LinkedIn.
Le capital-risque (VC) : pour les projets ambitieux et scalables
Le capital-risque, ou Venture Capital (VC), intervient en général après les premières preuves de traction. Les fonds misent sur des startups à fort potentiel de croissance, capables de se développer rapidement à l’échelle nationale ou internationale.
Ce qu’ils regardent : le modèle économique, la scalabilité, les KPIs solides (ARR, CAC/LTV, churn, etc.) et la capacité de l’équipe à exécuter vite.
Exemples de fonds en France : Partech, Alven, Elaia, Kima Ventures. Chaque VC a sa thèse d’investissement : secteur, stade, ticket, horizon.
Le crowdfunding : levée de fonds communautaire et visibilité accrue
Le financement participatif (ou crowdfunding) a explosé ces dernières années. Il permet de lever des fonds auprès d’une multitude de petits investisseurs en ligne, en échange de capital (equity), de prêt ou de dons.
Plateformes clés :
- WiSEED, Sowefund pour l’equity
- Lendopolis, October pour les prêts
- Ulule, KissKissBankBank pour les dons
Avantages : visibilité, effet de communauté, marketing embarqué
Limites : montants souvent inférieurs à 1 M€, process exigeant, forte communication à prévoir
Le RBF (Revenue-Based Financing) : une alternative rapide et non-dilutive
Encore peu connu, le Revenue-Based Financing est un mode de financement non-dilutif, qui consiste à rembourser l’investisseur via un pourcentage du chiffre d’affaires, jusqu’au remboursement d’un multiple défini.
Avantages :
- Aucun besoin de céder du capital
- Décaissement rapide (quelques jours)
- Parfait en complément d’une levée ou pour lisser une trésorerie tendue
Acteurs en France : Karmen, Unlimitd, Viceversa
Critères d’éligibilité : CA récurrent, répartition saine, outils financiers connectés
Les aides publiques et réseaux institutionnels : des soutiens à ne pas négliger
Ne sous-estimez jamais le levier public. Des aides existent à tous les stades de développement : subventions, prêts à taux zéro, garanties, accompagnement stratégique.
À connaître absolument :
- Bpifrance (aides à l’innovation, garantie bancaire, prêt d’amorçage)
- Réseau Entreprendre, France Initiative (prêt d’honneur + mentorat)
- Régions, métropoles, CCI (dispositifs locaux)
Astuce : Ces aides sont cumulables avec une levée de fonds privée et souvent perçues comme un signal de sérieux par les investisseurs.
Étapes concrètes pour trouver et convaincre des investisseurs
Travailler votre projet en amont : la solidité avant la séduction
Un investisseur n’achète pas une idée. Il investit dans un projet structuré, mesurable et réaliste. Cela commence par un business model clair, fondé sur des hypothèses chiffrées, testées et cohérentes.
Les indicateurs à maîtriser impérativement :
- MVP fonctionnel ou démonstration produit
- Premiers revenus / clients (même faibles)
- Traction documentée
- KPIs clés : CAC / LTV, MRR / ARR, churn, taux de conversion
Astuce : Si vous n’avez pas encore ces données, capitalisez sur des études de marché terrain, des résultats de bêta-tests ou des retours utilisateurs concrets. Cela rassure et crédibilise.
Construire un dossier d’investissement solide : la base de la négociation
Le fond prime sur la forme… mais sans forme, pas de lecture ! Votre dossier investisseur doit combiner rigueur, clarté et storytelling stratégique.
Les 3 piliers à ne pas négliger :
- Executive Summary : 1 page synthétique, percutante
- Pitch Deck : visuel, structuré, pensé pour capter l’attention en 10 slides
- Business Plan : prévisions financières détaillées, hypothèses justifiées, scénarios alternatifs
Et la valorisation ?
C’est souvent le point le plus mal préparé. Évitez les erreurs classiques :
- Multiplier votre chiffre d’affaires par un facteur arbitraire
- Sous-estimer les comparables du marché
- Surévaluer votre potentiel sans preuve
Utilisez des outils comme Estimeo pour asseoir votre proposition.
Savoir pitcher : capter l’attention en moins de 90 secondes
Un bon pitch, c’est comme une bande-annonce : il donne envie d’en savoir plus. Vous devez articuler votre présentation autour d’un fil narratif clair, avec des transitions logiques et une tension maîtrisée.
Structure recommandée :
- Problème : Quel vrai besoin vous résolvez
- Solution : Votre produit ou service, en quoi il est unique
- Traction : Les preuves que ça fonctionne
- Marché : Taille, opportunité, dynamique
- Équipe : Pourquoi VOUS êtes les bonnes personnes
- Demande : Montant recherché, usage des fonds, calendrier
Astuce : Travaillez une accroche forte. Ex. : “Aujourd’hui, 62% des PME perdent des clients faute d’outils adaptés. Nous avons décidé de résoudre ça en 2 clics.”
Où et comment les contacter : les bons canaux, au bon moment
Le meilleur projet reste invisible s’il n’est pas présenté aux bonnes personnes. Il est crucial de bien cibler vos investisseurs et d’adopter une démarche proactive, mais respectueuse.
Plateformes spécialisées :
- Linkera : mise en relation qualifiée avec des investisseurs ciblés
- AngelSquare, Eldorado, Gust, Fundme
- Crunchbase et VC newsletters pour l’approche directe
Autres leviers puissants :
- Salons & concours startups
- Incubateurs / accélérateurs
- LinkedIn (approche directe soignée avec messages contextualisés)
Bonnes pratiques de démarchage :
- Préférez les périodes post-trimestre (janvier, mai, septembre)
- Travaillez votre personnalisation à l’extrême
- Préparez des séquences de relance douces : informer, apporter de la valeur, reformuler le besoin
Critères de choix d’un bon investisseur
Le bon investisseur ne se résume pas à l’apport de fonds
Lorsque vous cherchez des investisseurs pour un projet, le réflexe naturel est de privilégier ceux qui “mettent le plus”. Erreur stratégique fréquente. Ce que vous devez viser, c’est l’alignement sur la vision, les valeurs et les objectifs de croissance.
Un bon investisseur est un partenaire actif, pas un simple financeur passif.
Ce qu’il peut vous apporter au-delà des fonds :
- Expertise sectorielle : il connaît vos enjeux, votre marché
- Accès à un réseau qualifié : clients, talents, autres investisseurs
- Réputation : un investisseur reconnu renforce la crédibilité de votre projet
- Accompagnement stratégique : feedback régulier, conseil structurant
Contrôle vs accompagnement : trouvez le bon équilibre
Chaque investisseur a son style : certains laissent une liberté totale, d’autres exigent un reporting mensuel très détaillé, voire un siège au board. Il est donc crucial de définir à l’avance le niveau d’implication attendu et souhaité.
Questions à vous poser :
- Souhaitez-vous conserver le plein contrôle décisionnel ?
- Êtes-vous prêt à ouvrir la gouvernance en échange de mentorat ou d’accélération ?
- Le fonds ou l’angel a-t-il déjà investi dans des projets similaires ? Si oui, avec quels résultats ?
Conseil : Ce n’est pas une question de taille du ticket, mais de compatibilité de tempo et de méthode.
Faites aussi votre due diligence : l’enquête dans l’autre sens
On oublie souvent que la due diligence fonctionne dans les deux sens. Vous ne choisissez pas seulement un investisseur : vous l’intégrez dans votre histoire. Avant d’accepter un financement, prenez le temps de vérifier ses références.
Ce que vous devez analyser :
- Son track record : combien d’investissements, dans quels secteurs, avec quels exits
- Son comportement en cas de difficultés : soutien ou pression ?
- Les retours d’anciens fondateurs : contactez-les discrètement
- Sa réputation dans l’écosystème : forums, LinkedIn, presse spécialisée
Objectif : éviter les erreurs coûteuses d’un partenariat déséquilibré, qui peut freiner votre croissance au lieu de l’accélérer.
Erreurs fréquentes à éviter
Mal calibrer son besoin de financement
Demander trop, c’est effrayer. Demander trop peu, c’est perdre en crédibilité. L’une des erreurs les plus courantes consiste à présenter un besoin financier flou ou mal dimensionné. Un investisseur veut comprendre pourquoi vous avez besoin de X euros, comment ils seront utilisés et quel impact cela aura.
Exemple d’erreur : “Nous levons 1 million d’euros pour recruter.” → Trop vague.
Préférez : “Nous levons 1 million pour structurer une équipe produit de 4 personnes, augmenter notre CAC tolérable de 25% et atteindre 1,5 M€ d’ARR en 18 mois.”
N’avoir qu’un scénario de développement
Personne ne croit à un seul plan. Et encore moins à un scénario linéaire. Limiter votre stratégie à une vision unique et optimiste, sans alternative, fragilise votre discours. Les investisseurs attendent une capacité d’anticipation, pas une promesse.
Ce qu’il manque souvent :
- Un plan B (et même un plan C) si les hypothèses de traction ne sont pas atteintes
- Une gestion du risque documentée : churn élevé, cycle de vente allongé, dépendance client…
Conseil : intégrer des tableaux de sensibilité dans vos prévisions financières renforce votre crédibilité.
Négliger le storytelling
Oui, vous parlez à des investisseurs. Mais ce sont aussi des humains. Un bon storytelling permet de créer une connexion, d’incarner votre vision, de projeter dans l’ambition. À l’inverse, un discours froid, purement technique ou surchargé de jargon dilue l’adhésion.
Exemple puissant : “J’ai fondé cette entreprise après avoir perdu mon job suite à une rupture logistique dans ma PME. Aujourd’hui, on équipe 300 logisticiens pour éviter ce genre d’erreur.”
→ Factuel, personnel, porteur de sens.
Ne pas se former aux codes du « jeu VC »
La levée de fonds a ses propres règles, codes et temporalités. Croire qu’un bon projet “suffira” est une erreur fréquente. Il faut maîtriser les dynamiques de pouvoir, le rythme des fonds, le rôle du lead investor, etc.
Ce que vous devez savoir absolument :
- La dynamique du closing (time-to-money, exclusivité, clauses)
- Le fonctionnement d’un term sheet
- Les clauses pièges : liquidation preference, anti-dilution, drag-along…
Témoignages et cas concrets
Cas 1 – Lever des fonds en 3 semaines grâce au RBF : l’exemple de FeedLab
Contexte :
FeedLab est une startup SaaS spécialisée dans l’optimisation de campagnes publicitaires pour les e-commerçants. Après avoir atteint un chiffre d’affaires récurrent mensuel de 20 000 €, l’équipe souhaite accélérer son acquisition sans céder de capital.
Solution choisie :
Le cofondateur opte pour un financement non-dilutif via Unlimitd, basé sur le modèle du Revenue-Based Financing. Montant levé : 80 000 €.
Résultat :
La levée a été finalisée en 17 jours, 100% en ligne. L’équipe a utilisé les fonds pour investir massivement en paid media, triplant son nombre de clients en 6 mois.
Leur conseil :
« Ne sous-estimez pas les modèles alternatifs. Le RBF nous a permis d’aller vite, sans diluer. Mais il faut avoir une gestion très propre de sa trésorerie. »
Cas 2 – Un Business Angel qui change la donne : GreenPocket
Contexte :
GreenPocket est une TPE dans la gestion de l’eau à impact écologique. Le fondateur avait déjà un prototype fonctionnel et quelques clients institutionnels, mais manquait de réseau pour scaler.
Solution choisie :
Participation à un événement pitch organisé par France Angels. À l’issue, la startup attire l’attention d’un ancien dirigeant du secteur, qui devient Business Angel et mentor.
Montant levé : 120 000 €
Accompagnement : Mise en réseau avec 2 industriels, structuration d’une roadmap R&D, ouverture vers un accélérateur sectoriel.
Leur retour :
« Ce que nous avons levé était important, mais ce que nous avons gagné en conseil et légitimité valait encore plus. »
Ce que vous pouvez retenir :
- Un bon financement, c’est un financement adapté à votre stade et à votre objectif.
- La vitesse d’exécution compte, surtout dans les modèles agiles.
- L’accompagnement humain fait souvent la différence entre levée de fonds et levée d’impact.
Tableau comparatif des solutions de financement
Chaque projet a ses spécificités, et chaque mode de financement ses avantages. Pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée, voici un tableau synthétique comparant les principales options disponibles pour trouver des investisseurs pour un projet :
Type de financement | Montant moyen | Durée de mise en place | Dilution ? | Critères clés | Vitesse | Contacts recommandés |
Business Angels | 50 K€ – 500 K€ | 1 à 3 mois | ✅ Oui | Équipe, marché, vision, potentiel d’exit | Moyenne | France Angels, AngelSquare, LinkedIn |
Capital-risque (VC) | 500 K€ – 5 M€+ | 3 à 6 mois | ✅ Oui | Scalabilité, traction, KPIs solides | Longue | Partech, Alven, Kima Ventures |
Crowdfunding (Equity/Don) | 10 K€ – 1 M€ | 1 à 2 mois | ✅ (Equity) / ❌ (Don) | Communauté, storytelling, présence en ligne | Rapide à moyenne | WiSEED, Sowefund, Ulule, KissKissBankBank |
RBF (Revenue-Based) | 30 K€ – 500 K€ | Quelques jours à 2 semaines | ❌ Non | Revenu récurrent, gestion financière propre | Très rapide | Karmen, Unlimitd, Viceversa |
Aides publiques / Réseaux | Jusqu’à 500 K€ | 1 à 4 mois | ❌ Non | Localisation, innovation, création d’emploi | Moyenne | Bpifrance, Réseau Entreprendre, CCI locales |
Love Money | < 50 K€ | Immédiate à 1 mois | ✅ Oui ou ❌ | Confiance personnelle, entourage mobilisé | Très rapide | Famille, amis, cercle proche |
Prêt bancaire / PGE | 50 K€ – 500 K€ | 1 à 3 mois | ❌ Non | Garanties solides, historique financier | Moyenne | Banque pro, Bpifrance Garantie |
Family Offices / MBI/MBO | 1 M€ – 50 M€ | 3 à 9 mois | ✅ Oui | Transmission, rentabilité, structuration avancée | Longue | Linkera, fonds de transmission, cabinets spécialisés |
Checklist de préparation à une levée de fonds
Vous envisagez de trouver des investisseurs pour votre projet ? Avant de vous lancer dans une levée de fonds, assurez-vous d’avoir coché toutes les cases. Une préparation sérieuse augmente drastiquement vos chances de succès… et évite bien des désillusions.
Voici la checklist des éléments incontournables pour démarcher des investisseurs en toute crédibilité :
Stratégie & vision
✔ Avez-vous défini une proposition de valeur claire et différenciante ?
✔ Connaissez-vous parfaitement votre marché, vos concurrents et vos cibles ?
✔ Votre roadmap produit est-elle réaliste et alignée avec vos ressources ?
Indicateurs de performance
✔ Disposez-vous d’un MVP fonctionnel ou d’un produit testable ?
✔ Avez-vous des KPIs solides (CA, MRR, LTV/CAC, churn, etc.) ?
✔ Pouvez-vous démontrer une traction mesurable, même minimale ?
Dossier d’investissement
✔ Votre Pitch Deck est-il prêt, à jour et percutant (max. 10-12 slides) ?
✔ Avez-vous rédigé un Executive Summary clair et concis ?
✔ Votre Business Plan financier intègre-t-il différents scénarios de croissance ?
✔ Avez-vous estimé votre valorisation avec méthode (comparables, outils, logique) ?
Pitch & posture
✔ Savez-vous pitcher votre projet en moins de 2 minutes ?
✔ Votre discours est-il fluide, convaincant et adapté à différents profils d’investisseurs ?
✔ Avez-vous préparé des réponses solides aux objections classiques ?
Ciblage et démarchage
✔ Avez-vous identifié les types d’investisseurs adaptés à votre stade ?
✔ Disposez-vous d’une liste qualifiée de contacts / plateformes / événements ?
✔ Votre séquence de démarchage (message, relance, timing) est-elle planifiée ?
Trouver des investisseurs selon le stade de maturité du projet
L’erreur que commettent beaucoup de porteurs de projet ? Cibler les mauvais investisseurs au mauvais moment. Pourtant, tous les types de financement ne conviennent pas à tous les stades de développement. En choisissant le bon interlocuteur au bon moment, vous maximisez vos chances de succès… tout en gagnant du temps.
Phase Idée / Pré-MVP : tester avant de lever
À ce stade, vous n’avez pas encore de produit, parfois même pas de maquette. Il est trop tôt pour intéresser un VC ou même un Business Angel classique. Mais cela ne veut pas dire que vous devez rester seul.
Solutions adaptées :
- Love Money (amis, famille, proches)
- Subventions et aides publiques (Bpifrance, concours d’innovation)
- Crowdfunding don (Ulule, KissKissBankBank)
- Incubateurs & concours de pitch early stage
Objectif : financer les premiers tests, recueillir des signaux de validation, amorcer un MVP.
Post-MVP / Early Traction : l’heure du décollage
Vous avez développé un produit minimum viable, quelques premiers utilisateurs ou clients, et une vision claire du marché. Il est temps de chercher vos premiers véritables partenaires investisseurs.
Solutions adaptées :
- Business Angels (surtout sectoriels)
- Revenue-Based Financing (Karmen, Unlimitd)
- Crowdfunding equity (Sowefund, WiSEED)
- Prêts d’honneur & accompagnement Réseau Entreprendre
Objectif : structurer l’équipe, tester l’acquisition, initier une dynamique de croissance mesurable.
Phase Growth / Scale-Up : accélérer le développement
Vous avez une base solide de revenus, des indicateurs de traction en croissance et des besoins pour scaler : acquisition, recrutement, internationalisation. C’est le moment d’ouvrir plus largement votre capital.
Solutions adaptées :
- Fonds VC (Série A ou B)
- Family Offices orientés croissance
- Fonds sectoriels ou régionaux
- Plateformes Linkera pour trouver des investisseurs qualifiés à fort potentiel
Objectif : industrialiser la croissance, pénétrer de nouveaux marchés, sécuriser une roadmap ambitieuse.
Maturité / Transmission / Reprise : structurer ou céder
Vous êtes une PME/TPE établie, avec une activité rentable, et vous envisagez une cession, une reprise externe (MBI/MBO) ou une levée pour structurer le long terme.
Solutions adaptées :
- Fonds de transmission
- Groupes industriels ou concurrents stratégiques
- Repreneurs individuels via plateformes (dont Linkera)
- Banques pour le LBO (effet de levier financier)
Objectif : monétiser des années de création de valeur ou transmettre sereinement à un tiers structuré.
Trouver des investisseurs à l’étranger (si cible internationale ou export)
Ouvrir son capital à l’international, c’est élargir son horizon… mais aussi ses exigences. Chaque pays a sa culture d’investissement, ses codes, son niveau de risque acceptable. Avant d’approcher un investisseur étranger, il est crucial d’adapter son pitch, son positionnement et parfois même sa structure juridique.
Comprendre les différences culturelles d’investissement
L’erreur la plus fréquente ? Pitcher un VC américain comme un investisseur français. Les attentes varient fortement d’un pays à l’autre.
Pays / Zone | Ce qu’ils privilégient | Ce qu’ils tolèrent peu |
🇺🇸 États-Unis | Scalabilité immédiate, ambition mondiale | Manque de traction ou vision trop locale |
🇬🇧 Royaume-Uni | Proof of concept, exécution rapide | Présentations confuses, gouvernance mal définie |
🇩🇪 Allemagne | Innovation technologique, plan structuré | Projets flous, absence de rentabilité à court terme |
🇨🇦 Canada | Impact sociétal, équipe diversifiée | Manque de clarté sur les métriques et l’impact |
Conseil : Traduire ne suffit pas. Adaptez vos unités, KPIs, benchmarks et scénarios au standard local.
Plateformes et réseaux internationaux
Pour viser des investisseurs étrangers, mieux vaut passer par les bons canaux. En voici quelques-uns incontournables :
Plateformes généralistes :
- AngelList (US, global)
- Crunchbase Pro (VCs, angels, M&A)
- Dealroom.co (Europe)
- Seedrs (UK)
- Funderbeam (Europe de l’Est, Asie)
Programmes et réseaux de soft landing :
- French Tech (hub international + VIE / BPI Export)
- EEN (Enterprise Europe Network) pour les PME en phase d’internationalisation
- Incubateurs locaux (Station F, Founder Institute, Techstars global)
Ce que recherchent les investisseurs étrangers
Ils ont tendance à analyser les projets sous un prisme légèrement différent des acteurs français :
Ce qu’ils valorisent :
- Des cofondateurs complémentaires, avec track record
- Une ambition « category leader »
- Un narratif international dès le jour 1
- La capacité à s’implanter localement, ou à gérer une filiale étrangère
Ce qu’ils évitent :
- Des startups trop dépendantes de subventions locales
- Des présentations floues ou mal traduites
- Un produit non « export-ready » (langue, RGPD, paiements…)
Astuce Linkera : proposez une publication d’annonce bilingue ou un RDV expert internationalisation pour accompagner les projets en phase d’expansion hors frontières.
Conclusion
Trouver des investisseurs pour un projet ne relève ni du hasard ni d’une simple bonne idée. C’est une démarche structurée, stratégique, qui demande préparation, ciblage et cohérence. Ce guide vous a donné les clés pour identifier les bons acteurs, adapter votre discours à chaque profil et éviter les pièges courants.
Vous êtes prêt à passer à l’action ?
– Publiez gratuitement votre annonce sur Linkera
– Ou prenez rendez-vous avec un expert pour affiner votre stratégie de financement
Vous n’avez pas besoin d’un investisseur, mais du bon investisseur